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Le garçon sauvage

Après mon coup de foudre pour “les huit montagnes”, j’ai acheté le récit autobiographique de Paolo Cognetti, “Le garçon sauvage”, tout aussi beau et magnifiquement bien écrit. Ce livre est la genèse des huit montagnes.

Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à écrire. Pour retrouver de l’air, il part vivre un été dans le Val d’Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l’enfance et l’âge adulte, renouant avec la liberté et l’inspiration. Il plonge au cœur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre l’isolement des sommets, avant d’entamer sa désalpe, réconcilié avec l’existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à l’affranchir totalement du genre humain : « je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude. »

Citations :

Comme il n’avait jamais quitté le pays, il se passionnait pour les gens de passage. Et depuis tout petit. Il préférait la conversation de ceux qui n’étaient pas du coin : comme un rocher demande à un oiseau ce qu’il y a derrière la montagne.

Je la connaissais déjà enfant, cette transformation que la montagne provoquait en moi : cette joie d’avoir un corps, l’harmonie qu’il retrouvait dans son élément ; cette liberté de courir et de sauter et de grimper comme si les mains et pieds avaient une vie qui leur était propre, et qu’il était tout bonnement impossible de se faire mal.

Comme un ermite, je ne valais pas un clou : j’étais monté là-haut pour rester seul et n’arrêtais pas de me chercher des amis. A moins que ce fût justement la solitude qui rendît chaque rencontre aussi précieuse.

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