Découvrir l’Etegami

Valérie Eguchi nous fait découvrir cet art japonais sur son blog.

« Si c’est maladroit, c’est bien. Soyons maladroits ! »

L’e-tegami, littéralement “Image-message” est une carte peinte d’un motif, accompagnée de quelques mots que l’on envoie à son entourage. L’etegami traditionnel a ses codes proposés par Koike Kunio. Ce sont des règles pour mieux briser nos règles et conditionnements qui nous permettent de retrouver notre regard d’enfant sur les choses.

Les contours du motif. On utilise de l’encre (sumi).

Pour peindre des lignes maladroites, une fois le pinceau imbibé d’encre ou de peinture, on choisit une posture qui limite l’excès de contrôle.

Le pinceau est tenu par le bout du manche verticalement, le coude en l’air. (position proposée uniquement pour les lignes)

L’inconfort de cette posture favorise les tremblements que l’on recherche dans la ligne.

Poser les couleurs:

On utilise des gouaches ou gansaï (gouaches japonaise). Si l’on n’a pas le matériel cité, on peut s’adapter avec de la gouache ordinaire, de l’aquarelle, ou pourquoi pas, des crayons de couleur ou des pastels.

Humidifier le pinceau, puis l’imbiber de couleur. Utiliser différentes densités de la même couleur. Limiter le nombre de couleurs à 3.

On peut humidifier la carte pour obtenir un effet plus absorbant.

On aime laisser des espaces blancs. On peut déborder

Suivant le degré d’absorption de la carte on peut poser la couleur en tapotant..

Le message

Le message est primordial

Traditionnellement les japonais aiment particulièrement faire allusion aux saisons.

Mots d’encouragement, de félicitation.  Extraits de poèmes ou de chansons. Les mots complètent l’info donnée par le motif, ou ne le concernent pas forcément.

On peut utiliser des feutres pinceaux. Pour obtenir un effet d’emphase certaines lettres ou mots peuvent être plus grands que d’autres.

Le tampon (hanko 判子) pour la signature 

Le message est primordialOn peut fabriquer un hanko avec des gommes ou de la gomme à graver.

Le motif peut être un symbole, des initiales ou une simple lettre. Au Japon on utilise beaucoup l’alphabet syllabaire « Hiragana »

Dessiner le motif sur un papier calque.  Le transférer sur la gomme aspect envers. Graver avec un cutter ou un outil pour linogravure (gouge)

On utilise traditionnellement une couleur vermillon, pate à sceau ou encre pour tampons.

Astuces :

° Comme un haïku, le motif peut avoir une partie inexprimée, (les blancs) laissant l’imagination faire le lien.

° On aime que le motif sorte du cadre, pour s’aider, on place une feuille sous la carte et on peint les contours du motif en débordant largement sur le papier

° Si l’on n’a pas de hanko, on peut utiliser l’empreinte de son pouce, nos initiales et un feutre.

° Se sensibiliser au passage des saisons, apprendre à observer les objets du quotidien « la beauté est dans l’ordinaire »

Source

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