Fibres africaines au musée de la Toile de Jouy

Dédiée aux textiles africains, cette rétrospective met en lumière des pièces d’exception reflétant l’histoire du continent. Elle raconte la production des étoffes marquée par des savoir-faire précis, des matières originales et des motifs élaborés. Les visiteurs découvrent un artisanat d’une très grande richesse, dont le dynamisme reflète les dialogues entre cultures africaines et occidentales.

« Fibres africaines » célèbre la créativité et la diversité des textiles africains. Rythmé par des pièces exceptionnelles, ce voyage invite à découvrir des œuvres d’un point de vue historique, économique et technique, dans une approche accessible à tous. Si certains tissus sont élaborés avec des matériaux précieux comme la soie ou la perle de verre, d’autres ont l’audace d’être de véritables pièces de luxe, pourtant conçus à partir de matériaux humbles. Tissus en raphia, écorces d’arbres, cotons colorés de teintures naturelles comme l’indigo peuvent être regardés comme de véritables œuvres d’art pour la virtuosité de leurs techniques de fabrication. Sublimées, ces étoffes sont souvent décorées de motifs variés à vocation symbolique. 

Depuis plus d’un millénaire, les textiles d’Afrique répondent à un besoin utilitaire de se couvrir le corps, porteurs de signes et de sens. Cette approche inscrit l’homme dans la nature et le relie à ses ancêtres. Étoffes et habits sont alors des précieux supports de langages. 

Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, la diversité des paysages textiles reflète la pluralité culturelle du continent. Cette richesse artisanale s’étend au fil des rencontres et crée des liens entre les différentes populations africaines mais aussi avec l’Europe, l’Asie, l’Amérique. A travers ces échanges, techniques de tissage, teinture et broderie sont transmises. Cette diversité traduit l’ingéniosité des artisans, le dynamisme de leur savoir-faire. 

Le textile est l’expression de l’homme au reste du monde ainsi dialoguent ntshak de République démocratique du Congo, bogolan du Mali et voiles marocains teints au henné. 

A partir d’un métier à tisser rudimentaire, chaque peuple a su élaborer un style propre, personnifier par des textures, des motifs et des couleurs variées. 

Indigo ou arc-en-ciel, nouage ou motif à la réserve accentuent l’appartenance à un territoire, une classe d’âge ou à un statut social. Alors que certains peuples sont restés attachés au bleu indigo, d’autres explorent sans limite le spectre des couleurs. Ndop de la royauté Bamiléké, boubous maliens et voiles de Mauritanie éblouissent le visiteur par le raffinement de leur décor et leur foisonnement chromatique.

Certaines techniques comme le perlage et la broderie renforcent ces statuts et apportent une dimension sacrée, ainsi en témoignent les tuniques Woodabé du Niger et les boubous Kotokoli du Togo. 

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2 réponses

  1. Brigitte O dit :

    Magique tant par les couleurs que par les textures. Merci pour cette belle page. Brigitte

  2. Mimiblue dit :

    Quelle chance d’avoir, dans tes environs, d’aussi belles expositions. Un vrai voyage initiatique sur la terre Africaine. On se demande toujours comment sont transmis ces savoirs ; on ne voit pas les fillettes accrochées aux métiers à tisser qui pourraient apprendre les représentations symboliques et leurs significations…. Expo très intéressante !

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