On trouve alors des bougeoirs de toutes les tailles et de différentes formes mais aussi des coupes, des vases, quelquefois des porte-perruques, et surtout des boules de Noël.
Ce qui rend ces dernières si attrayantes, c’est qu’elles n’ont jamais été standardisées :
elles peuvent être parfois oblongues, énormes et se teintent de nuances dorées, de rouge éclatant,
de reflets irisés…
Elles sont toujours très décoratives, comme les « boules de Pardon », en verre mercurisé, vertes, dorées, argentées ou bleues, que les jeunes Bretons offraient à la jeune fille qu’ils aimaient, lors de ces processions dédiées à un saint. En l’acceptant, la belle s’engageait.
La taille de ces boules, dont le diamètre pouvait osciller entre huit et trente centimètres, donnait des indications sur l’aisance financière de l’amoureux.
Très fragiles, elles étaient précieusement conservées et transmises de génération en génération, en souvenir des fiançailles d’une aïeule. Tout comme les boules de Noël, elles ont une attache pour se suspendre dans la maison.
Le verre était soufflé puis peint à l’intérieur d’une fine couche de mercure qui lui donnait cette belle note argentée. Bien sûr, ce procédé de fabrication est depuis longtemps interdit du fait de sa dangerosité.
Il était pratiqué en Bohème et en Angleterre. Il existe par contre quelques fabriques artisanales comme la verrerie de Meisenthal, en Moselle, qui fait de l’argenture sur verre, notamment pour la création de boules de Noël. Il y en a aussi en République tchèque.
Merci pour ce bel article enrichissant! Je ne connaissais pas.
J’ai lu quelque part que tu peux donner un genre “mercurisé” à tout support à l’aide de peinture argenté et vinaigre blanc…. Je dois avoir noté cela quelque part : on peint avec la peinture argentée, on essuye avec un chiffon mouillé de vinaigre et on recommence l’opération trois fois de suite en laissant sécher la peinture chaque fois….