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Paris découverte

J’ai suivi les bons conseils de l’instant Parisien, à la découverte de cette rue.

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Robert Mallet-Stevens est un architecte et designer français né à Paris le , mort à Paris le . Il fait partie du mouvement moderne

Né dans une famille de collectionneurs, il est un neveu de Suzanne Stevens, l’épouse du financier belge Adolphe Stocletqui fit construire à Bruxelles le célèbre palais qui porte son nom. L’homogénéité avant-gardiste de ce bâtiment aura probablement exercé une forte influence sur les choix esthétiques ultérieurs de Robert Mallet-Stevens.

Il se forme à l’École spéciale d’architecture de Paris, entre 1906 et 1910. Intéressé au premier chef par la collaboration entre les différentes formes d’art, il s’oriente d’abord, et pour une vingtaine d’années, vers la création de meubles et de décors de cinéma (notamment ceux de L’Inhumaine de Marcel L’Herbier en 1924, mais il a également travaillé pour des réalisateurs de films de reconstitution historique). Dans la lignée de Ricciotto Canudo, dont il était un proche, Mallet-Stevens considérait le cinéma comme un art à part entière.

De 1921 à 1923, il entreprend la construction de la Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine dans les Yvelines, qui demeure inachevée en raison de la faillite du couturier, jusqu’à son rachat en 1930 par l’actrice Elvire Popesco. Au Salon d’automne de 1922, il expose une maquette très remarquée pour un projet d’aéro-club. En 1923-1928, le vicomte Charles de Noailles lui commande la Villa Noailles à Hyères, dont le premier noyau est achevé en 1925 et dont les extensions vont se succéder jusqu’en 1933. Pour la piscine de celle-ci il créé en 1923-1925 le « Fauteuil Transat », en tube de tôle laquée et toile2, qui constitue l’un des tout premiers meubles modernes à structure métallique. En 1924, il rénove l’Hôtel des Roches Noires à Trouville-sur-Mer, lieu plus tard fréquenté par Marguerite Duras.

Au Salon des artistes décorateurs de 1924, il remarque certains créateurs, invités par Pierre Chareau à exposer ensemble, qui se distinguent en prônant l’assujettissement de la structure à la fonction et l’usage de meubles à fonctions combinées ou dialoguant, voire s’intégrant, avec les volumes intérieurs, comme Francis Jourdain et Eileen Gray, mais aussi Pierre Legrain, et appelle ceux-ci pour décorer la Villa Noailles3. Djo-Bourgeois aménage la salle à manger en 1925, quatre chambres au mobilier intégré en 1926 et un bar coloré dans les salles voûtées, Pierre Legrain une chambre. Sybold van Ravesteyn réalise les meubles en bois et métal peints de différentes couleurs, intégrant une table de nuit au chevet du lit et un tiroir à une table, ainsi que la polychromie de la chambre d’amis du 2e étage en 1925-19264. Eileen Gray présente un tapis et une desserte pour la chambre de Madame dotée également d’une chaise de Francis Jourdain, d’un lit de Djo-Bourgeois et d’un fauteuil de Dominique, Charlotte Perriand une table de jeu pliante, Sonia Delaunay des « tissus simultanés ». Enfin Chareau, qui lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris s’était distingué par la réalisation du bureau-bibliothèque du Pavillon d’une ambassade française avec des meubles à parties mobiles et intégrés aux parois, conçoit en 19255 et crée en 1928 un lit suspendu à des barres métalliques, pour la chambre en plein air réalisée sur la terrasse, isolée par des parois de ferronneries escamotables dessinées par Jean Prouvé et agrémentée de meubles en tubes d’acier de Marcel Breuer, ainsi que l’ameublement de la chambre de Monsieur et des sièges pour le petit salon. Chareau réalise également en 1927 pour Mallet-Stevens l’un des exemplaires de ses bureaux en fer forgé avec plateau et tiroir pivotants6.

À l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Mallet-Stevens réalise le pavillon du tourisme avec son campanile de 36 m de haut qui fera école dans le monde entier, le hall de l’ambassade française, ainsi que des arbres cubistes en ciment armé avec les sculpteurs Jean et Joël Martel. En 1926, il élève la Villa Collinet à Boulogne-Billancourt, faisant partie d’un ensemble de trois maisons accolées, dont la villa Cook confiée à Le Corbusier. De 1926 à 1934, il réalise plusieurs hôtels particuliers bordant la rue Mallet-Stevens à Paris, dont celui des frères Martel en 1926-1927 au n°10, décoré par Francis Jourdain, Charlotte Perriand et Gabriel Guevrekian, ainsi que le sien propre en 1927 au n°12, qui accueille son cabinet d’architecte et pour lequel il réalise également en 1927 un mobilier de métal laqué, dont un bureau à piètement de tube d’acier nickelé7,8. Des vitraux sont exécutés par Louis Barillet et des grilles et des portes par Jean Prouvé. Le casino de Saint-Jean-de-Luz est édifié en 1927.

Il est en 1929 l’un des fondateurs et le premier président de l’Union des Artistes modernes (UAM), réunissant des artistes décorateurs et architectes avant-gardistes. Il fut par ailleurs dans les années 1930 directeur de l’École des Beaux-Arts de Lille.

De 1929 à 1932 il réalise son chef-d’œuvre, la Villa Cavrois, construite à Croix dans le Nord, pour la cuisine de laquelle il crée, entre 1929 et 1931, sa fameuse petite chaise en tube d’acier à dossier cintré, qui sera déclinée en plusieurs versions jusqu’en 19399. En 1932, il construit la Maison-atelier de son ami le verrier Barillet, au 15 square de Vergennes, dans le 15e arrondissement de Paris. En 1934, il présente au Salon d’automne une « Cabine de bateau de troisième classe »10 réalisée pour le concours de cabines de bateau de l’OTUA.

Il construisit presque exclusivement pour des clients privés, son unique commande publique ayant été la réalisation d’une caserne de pompiers à Paris en 1936. Il n’en est pas moins considéré aujourd’hui comme l’une des figures majeures de l’architecture française de l’entre-deux-guerres, en tant que l’un des principaux représentants du Mouvement moderne. Pour l’Exposition internationale des arts et des techniques de 1937 on lui confie la construction de cinq pavillons : outre le Palais de l’Électricité et de la Lumière, ceux de la Solidarité nationale, de l’Hygiène, de la Régie des tabacs et des Cafés du Brésil.

Pendant l’occupation, il se réfugia avec sa famille en zone libre (à Penne-d’Agenais, dans le Lot-et-Garonne) pour protéger sa femme qui était juive (décédée en 1980).

L’apport de Mallet-Stevens n’a été pleinement apprécié que longtemps après sa mort. Entre-temps beaucoup de ses réalisations avaient été laissées à l’abandon (comme la villa Cavrois), remaniées voire démolies (comme la concession Alfa Romeo à Paris). Ce n’est que dans les années 1980 que son œuvre a commencé à être reconnue comme une sorte d’optimum des années 1930 entre recherche esthétique et exigence de fonctionnalité. Cette redécouverte, marquée notamment par une rétrospective au Centre Pompidou en 2005, a entraîné la réhabilitation de plusieurs bâtiments.

Toutes les archives de l’architecte à l’exception de celles qui avaient été données en 1961 par sa femme au Musée des arts décoratifs ont brûlé dans un incendie.

Source Wikipedia

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Au numéro 10 de la rue, se retrouve une exposition de cartes postales :
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3 réponses

  1. marie françoise dit :

    Belle visite …Que de choses insolites à découvrir dans Paris…Ton amie, du quartier, connaissait?

  2. Mimiblue dit :

    Qui a tricoté cette carte postale blanche ? Je me demande bien… J’ai deux ou trois noms sur le bout de la langue…

    Cet architecte a eu une carrière passionnante et bien active mais drôlement courte ! 35 ans d’activité seulement après ses études ? Mais j’aime l’architecture et le design : ce lit d’extérieur me fait penser à ce qui se vend depuis deux trois ans pour nos jardins et bords de piscine, non ?

  3. marieclaudeidees dit :

    Belle visite , je connais et je suis fan, un arbre cubiste se trouve à Boulogne devant l’entrée du musée Landowski qui vaut la visite quand on aime cette époque ! on y trouve les maquettes de ces villas et aussi des meuble et des peintures.

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