Un coin d’atelier de sculpteur d’Edouard Dantan (1848-1897) 1880
Je voulais vous partager le coup de coeur que j’ai eu en découvrant ce tableau dans les collections permanentes du musée des Avelines à Saint Cloud (92).
Ce tableau illustre la restauration par Dantan aîné du bas-relief représentant L’Ivresse de Silène accroché dans l’atelier du sculpteur à Saint-Cloud et qui avait été endommagé lors de l’incendie de la maison par les Prussiens en janvier 1871. La silhouette noire de Dantan aîné se détache par contraste sur la blancheur du marbre de la sculpture. Il est vu de dos, Édouard Dantan ayant peint son père de mémoire car celui-ci a disparu deux ans auparavant, en 1878. Dantan aîné, monté sur un tréteau, intervient sur son bas-relief tandis qu’un modèle féminin l’observe, sous le regard des statues qui hantent l’atelier dans une claire harmonie. À gauche, une statue d’enfant en marbre vue de dos représente L’Heureux Âge et a été réalisée par Dantan aîné d’après son fils lorsqu’il avait 5 ans. L’enfant tient une grappe de raisin et est accompagné de ses jouets. On aperçoit également au fond à gauche, le masque de l’amiral Abraham Duquesne. L’État achète ce tableau au Salon de 1880 et l’affecte au musée du Luxembourg dès 1881 (musée des artistes vivants situé dans le prestigieux palais du Luxembourg jusqu’en 1939). Édouard Dantan présente également “Un coin d’atelier” à l’Exposition universelle de 1889. Appartenant aujourd’hui au musée d’Orsay, l’œuvre est en dépôt, depuis 2014, au musée des Avelines.
Le bas-relief sur le tableau d’Antoine-Laurent Danton (1838) est visible au Louvre, dans le département des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes.
Ton gros plan montre bien l’observation que faisait sans doute souvent le peinte, enfant, de la position du pouce de son père sur l’outil. Un geste probablement impressionnant pour un enfant alors ni peintre ni sculpteur qui pouvait se demandait si lui, un jour, serait capable d’une telle précision ….. Impressionnant travail de mémoire.
Merci Myriam, je n’avais pas remarqué ce détail.
Oups… qui pouvait se demander si lui…..